jeudi 22 février 2007

Guide du paris initiatique-R.Raczynski

Enfin un guide épatant !
Enfin un guide qui n’est pas une compilation d’autres ouvrages mais un travail personnel avec une bonne iconographie.
Enfin un guide que l’on peut transporter partout et qui apprends bien des détails au Parisien érudit.
Ce guide du Paris initiatique, ce Paris où le blason cache tant de mystères, fourmille de parcours secrets et initiatiques.




Ce guide peut se lire à plusieurs niveaux :
Selon le PCHAT où l’auteur nous livre un certain nombre de faits précis comme des adresses , puis le REMEZ ( l’allusion) où un fait visible révèle son sens caché telle l’égyptomanie parisienne ,le DRACH ( la morale) caractérisé par les équerres et les compas qui pour le néophyte représentent des instruments de mesure mais qui pour d’autres évoquent la droiture morale nécessaire à l’homme, et enfin le SOD (le secret) ,celui qui mène vers le spirituel tels les médaillons de Notre-Dame !
Nous savons que les premières lettres de ces quatre étapes conduisent au mot PARDES ; Paris serait-il le paradis d’un monde initiatique ?


Figure 2 : rue de Prony (17e)


Figure 3 : pyramide parc Monceau (17e)


Figure 4 : sphinx fontaine du Chatelet


Figure 5 griffons rue vieil du Temple (4e)

Ainsi Paris se présente comme un gigantesque jeu de piste, où les multitudes de symboles résistent aux temps et aux promoteurs.
Tous ces symboles, toutes ces façades, tous ces jardins secrets restent à découvrir, à lire, à comprendre, à déchiffrer et à interpréter.
Quel plaisir !
Du culte d’une divinité égyptienne (isis), en passant par les templiers, les
Francs-maçons, les alchimistes et les rose-croix, quel puzzle fantastique, quel témoignage des parcours intérieurs de ces hommes et de ces femmes qui ont essayé de délivrer différents messages à leurs successeurs.
Chaque rue a son mystère, depuis les derniers vestiges du temple (enfermés dans des souterrains) , en passant par les statues des dignitaires du Ier Empire rangés dans un ordre bien précis rue de Rivoli, en continuant par les trois pélicans de l’église saint-sulpice (qui forment dans l’espace un triangle parfait) et en terminant par les deux parcs les plus symboliques (parc Monceau-17e et le parc des Buttes de Chaumont-19e)
Quand au Paris souterrain, il est aussi remarquable et mystérieux, ces successions de souterrains, de salles voûtées, de catacombes ……..renferme bien des mystères et nombreuse interrogations !
« Il forme la lumière et crée l’obscurité car l’un par l’autre s’ajuste et se parfait »
(Isaïe 45 :7 )

Nous pouvons donc dire, que Paris se visite bien-sur en flanant, mais aussi selon ses accointances, que de portes à ouvrir et à entrouvrir !

Bonnes promenades.


Dr Aharon Feldmann-5766

Bibliographie
- Guide du Paris initiatique-R.Raczynski –Ed Dualpha
- Paris aux cent villages-revue
- Guide du Paris mystérieux-Ed Tchou
- Livre d’Isaïe

Réflexions sur le « Da Vinci Code » de Dan Brown

C’est devenu une habitude !

De nombreux auteurs anglo-saxons utilisent des romans pour transmettre des informations et des connaissances ; il ne faut pas cependant croire que ces écrivains soient « les champions » de ce genre de procédé.

En leur temps,Maurice Leblanc ( Arsène Lupin) et Gaston Leroux (Rouletabille) ont crée une œuvre à double fond ,essayant de nous expliciter l’histoire secrète hermétique de la France,truffant leurs écrits de cryptogrammes,d’énigmes,de rébus,de jeux de lettres,de gematrie profane…………….

L’utilisation des œuvres picturales (dessins, estampes, tableaux…) n’est pas non plus nouvelle : depuis le Songe de Poliphile, en passant par les tableaux de N.Poussin et Signol, en s’arrêtant sur les gravures des romans de Jules Vernes (dans la collection Hetzel) qui sont des anamorphoses captivantes :

« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil »


Le Guerchin- « Et in Arcadia » 1618

En fait le roman de Dan Brown, bien traduit, bien ficelé, n’est qu’un « melting pot »d’idées reçues et d’informations au premier degré.

On est bien loin ici de la qualité d’un Eric Ambler « Complot à Genève » et des vues géopolitiques, stratégiques et quasi-visionnaires des romans de John Buchan, instigateur de la face cachée de l’histoire du 20eme siècle et des grandes sociétés d’influence.



Qualifié d’auteur pour adolescent dans notre pays, cet auteur, combattant de l’ombre, haut initié, continue par l’intermédiaire de ses écrits, à influencer discrètement la métahistoire !

Ce qui est intéressant dans le succès de ce roman de gare, c’est qu’un grand nombre de lecteurs commencent à se poser de nombreuses questions, répondant ainsi à la fameuse phrase de F. Guizot :

« Vous voulez lire du roman ? Lisez donc de l’Histoire !.......... »

Nous ne raconterons pas ici ce roman, de nombreux autres sites (tels lamed.fr) le font, il est dommage que les questions que l’on se pose sont souvent puériles.
L’intéressant ne serait-il pas de se demander qui se cache derrière Dan Brown, pourquoi sortir ce roman aujourd’hui, qui vise-il vraiment…………… ?
Dan Brown est sans doute bien informé sur les péripéties qui tournent autour de Rennes le Château, mais il ne cite jamais le lieu.



es sources semblent être une synthèse amusante d’ouvrages comme « l’Enigme sacrée », « le Message »de Baignent, leigh et Lincoln ; »la montagne sacrée » de Andrews et Schellenberger…
Alors, parcourez cet ouvrage, il y a des ouvrages bien plus fascinants !

Sources :

* la spirale prophétique, Parvulesco
* Arsène Lupin, supérieur inconnu, Patrick Ferté
* l’Enigme sacrée,Baigent,Leigh,Lincoln
* Rex Deus ,Hopkins,Simmans,Wallace-Murphy


Dr Aharon Feldmann-5766

Le Chevalier de Sainte-Hermine- Alexandre Dumas


Encore un Dumas !

Serions –nous redescendus en enfance ou sommes –nous des nostalgiques de nos premiers émois littéraires ?
Sans doute, car nous sommes nombreux à nous être encore laissés prendre par la magie de ce nouveau roman.

Ce roman, ce pavé au noble sens du terme, de plus de mille pages est le dernier roman retrouvé de Dumas, il avait
disparu depuis cent quarante cinq ans ; des inédits de cet auteur foisonnent mais là, c’est un événement !
C’est un livre de l’extrême vie d’Alexandre Dumas (publié entre 1869-1870), puis il a été oublié !
Dumas l’a fait seul, car à l’époque il est « fauché », bien qu’il ait été sans doute l’auteur le plus riche de son temps.


Dumas a toujours été fasciné par l’Histoire ; il a été d’ailleurs plongé dès l’enfance dans l’Histoire (il est le fils du Général Dumas, celui qui réprima les premières révoltes de Thermidor et fut considéré comme le rival de Bonaparte).

La grande merveille d’un livre de Dumas, c’est qu’il n’est pas écrit, on a toujours l’impression que l’auteur nous parle, on entend sa voix ! Le grand projet de Dumas fut d’écrire une Histoire de la France, depuis le moyen age.

Jusqu’à la Restauration, mais il le fit dans un ordre désordonné.Sa grande idée fut sans doute la notion « d’idée de la France » née selon lui avec les Capet.

Il est intéressant de constater qu’il y a un parallélisme très étroit entre le Comte de Monte-Cristo et le Chevalier de Sainte-Hermine : la prison, la vengeance, l’Orient, la mer, les aventures.
Hector de Sainte-Hermine est un personnage touchant, ce n’est pas un vengeur impitoyable, c’est un homme qui a hérité du Devoir de vengeance de la part de sa famille, royaliste convaincu, Cadoudaliste, anti-révolutionnaire……

Le Chevalier de Sainte-Hermine, jeune, amoureux, gandin qui n’aspire qu’à profiter de la vie reçoit à la veille de son mariage ( même situation qu’Edmond Dantès) son devoir de vengeance ;il quitte tout immédiatement,rejoint les forces de Cadoudal, est emprisonné et suite à de multiples aventures que nous ne raconterons pas ici, il devient en quelque sorte l’ombre de napoléon Bonaparte !

Jusqu’à présent, Dumas, n’avait pas traité le Consulat et l’Empire, or on sent que là il est à l’aise, il porte cependant un regard très ambivalent sur napoléon ; il a été élevé dans la haine de ce personnage, mais on ressent dans ce Roman une certaine sympathie pour napoléon.

Napoléon III avait ouvert les archives secrètes à Alexandre Dumas, on apprend dans ce livre des faits ahurissants sur le Consulat et l’Empire !
La première phrase du roman est stupéfiante et en dit long sur le reste :

« Nous voilà aux Tuileries avait dit le premier consul Bonaparte à son secrétaire Bourrienne en entrant dans le palais où Louis XVI avait fait son avant –dernière station, entre Versailles et l’échafaud, il faut tacher d’y rester »

Ce qui est intéressant c’est que Dumas s’enthousiasme pour tous ses personnages : Cadoudal, Nelson, Fouché, Chateaubriand, Fra diavolo………..
En réalité, le Chevalier de Sainte –Hermine fait partie d’une trilogie qui comporte les Blancs et les Bleus et Les Compagnons de Jéhu ; il est à noter d’ailleurs que l’annonce du présent roman est annoncé dans le roman les Blancs et les Bleus par cette phrase sibylline prononcée par Charles de Sainte-Hermine :

« De même que mon Frère aîné a hérité de la vengeance de mon Père, de même que j’ai hérité de la vengeance de mon Frère aîné, mon jeune Frère héritera de ma vengeance à moi ! »

Ce héros, Hector de Sainte-Hermine qui recherche la mort à tout prix sans jamais la trouver malgré ses prises de risques insensés est un héros romantique fabuleux,une espèce de Fabrice del. Dongo(Stendhal-la Chartreuse de Parme) absolu !

Merci mille fois à Mr Claude Schopp de nous avoir permis de lire ce roman inachevé,on en sort aussi exalté qu’autrefois et quand même un peu triste de ne pas en connaître le dénouement !

Ps : au lecteur astucieux, il n’aura pas échappé que le nom de famille du héros n’est pas fortuit, le manteau d’hermine étant l’un des attributs royal du Sacre.

Armes de France

Dr Aharon Feldmann-5766

Le Mystère de la chambre jaune

Après avoir découvert en 2003, le Mystère de la chambre jaune, film de Bruno Podalydès, tiré de l’œuvre de Gaston Leroux ; nous allons en cet automne 2005, pouvoir humer le Parfum de la dame en noir.

Je fais partie,je l’avoue,des personnes qui désapprouvent la transposition d’une œuvre littéraire en un film,mais il faut reconnaître que cette version,traduisant une lecture au premier degré d’un des chef d’œuvre de la littérature populaire du début du 20eme siècle ,est séduisante et déroutante.

Il est bien dommage que de nombreux critiques n’aient vu dans les dialogues
« Qu’un dénouement brumeux et bavard » !
Ce bavardage, inutile pour certains, est fondamental dans l’œuvre de Gaston Leroux, car tous ses romans sont écrits dans la Langue des oiseaux, procédé littéraire fort ancien, destiné à certains initiés.

En remarque préliminaire, nous citerons ici deux auteurs : Maurice Leblanc et Gaston Leroux qui ont utilisé la Langue des oiseaux pour écrire un certains nombre de textes se lisant à plusieurs niveaux : historique, politique, hermétique et alchimique !
Leurs buts : propager la Connaissance !
Leur point commun : ils ont utilisés une œuvre commune, le Mystère des Cathédrales de Fulcanelli comme trame principale de leurs romans, mais celui –çi fut postérieur à la parution des cycles de Lupin et Rouletabille !
Le procédé utilisé ( la Langue des oiseaux) n’est pas nouveau,il fut amplement employé par des auteurs tels que Dante, Rabelais,François Villon,J.Swift,Jules Verne,G.de Nerval, G.Sand………………

Le titre du roman de Gaston Leroux- le Mystère de la Chambre Jaune- réserve déjà, au lecteur attentif et avisé, une surprise de taille : une chambre, au sens parlementaire, est un endroit où l’on siège (en latin, siège se dit cathedra), notre titre devient donc le Mystère de Cathedra (bonjour Mr Fulcanelli !)


Le thème du Mystère de la chambre jaune est simple :un jeune reporter rusé,Joseph Rouletabille,doit résoudre à l’aide de la Logique une tentative d’assassinat sur une jeune femme Mathilde Stangerson alors que la porte de sa chambre est fermée à clef de l’intérieur.
Le verrou et la clef, symbole alchimique du Vitriol !

Le corps de la victime est découvert par le « père Jacques », « loyal serviteur » qui coure comme un « insensé » or le fou ou loyal serviteur désigne dans les traités d’Alchimie l’intermédiaire salin indispensable à toute opération alchimique.
Et ainsi de suite……………………………………….

insi, les romans de Gaston Leroux seraient aussi truqués que ceux de Maurice Leblanc ?

Le héros maléfique des deux premiers romans du cycle de Rouletabille est Larsan, qui évoque l’Arsène, arsene en grec signifie le male qui par phonétique devient le mal ; or qui dit arsène évoque bien sur l’Arsenic !

Les deux énigmes le Mystère de la Chambre jaune et le Parfum de la Dame en noire diffèrent par le situationnel,mais l’un des personnages principal est Mathilde Stangerson dont les initiales évoquent le Mercure et le Soufre,lettres chères à Jules Vernes (voir Michel Strogoff,Mathias Sandorff..).

Si le Mystère de la Chambre jaune pose deux questions : comment le meurtrier est rentré et comment est-il sorti ?; le Parfum de la Dame en noire inverse la situation !
Les personnages sont réfugiés dans un château fort et sont assiégés.
L’agresseur est connu de tous (Larsan) mais reste à connaître quel déguisement va-t-il prendre ?
Par cet épisode, G.Leroux renvoie Lupin, c’est-à-dire au Mercure ; or dans la littérature hermétique, le Mercure est souvent représenté sous la forme d’un dragon prisonnier dans un château fort !


Alors, précipitez-vous sur le livre de Gaston Leroux et accessoirement allez voir ce film !
- Œuvres de Gaston Leroux
- La langue de l’oiseaux-R.Khaitzine

Dr Aharon Feldmann-5765








Série « Isaac de Gérone » par Caroline



Et oui, encore une série de « grands détectives » dans la collection 10/18 dirigée par J.C.Zylberstein.

Cette collection nous a fait découvrir, au fil des ans, un certain nombre détectives amateurs (moines, médecin, apothicaire, chevalier, clerc du roi,chats siamois, journaliste, libraires, juge, coroner…………..).
Cette série possède un atout particulier : le héros est un médecin juif aveugle, vivant en Espagne, à Gérone, au quatorzième siècle.

Ce qui est intéressant ici, c’est que l’auteur Caroline Roe, fait de Isaac, le médecin aveugle, « un descendant de Isaac l’ aveugle ».
N’est-ce pas prodigieux !

Un auteur de roman policier canadien a entendu parler de ce Maître de la Cabale provençale que nous a fait redécouvrir de façon magistrale Charles Mopsick dans « les grands textes de la Cabale » ; nous expliquant que ce Maître fut un des instigateurs de la pensée théurgique restauratrice.

Résidant dans le « Call » de Gérone [le quartier juif de Gérone], Isaac est appelé à soigner en plus de ses coreligionnaires, des chrétiens notamment l’évêque de Gérone, personnage autocratique qui devient rapidement son ami.
« dans le palais de l’évêque, Isaac s’était enfermé avec Berenguer pour examiner le genou gonflé de son excellence »

Isaac est un héros humaniste, il mène ses enquêtes, du fait de son infirmité, de manière particulière.

Nous avons déjà pu découvrir plusieurs romans de Caroline Coe : « le glaive de l’archange », « antidote à l’avarice », « Potion pour une veuve », « remède pour un charlatan », « consolation pour un pêcheur », « vengeance pour un mort ».

Depuis le premier roman, un peu confus jusqu’au dernier, les intrigues se succèdent, tournant toujours autour de meurtres, de complots, de machinations……………….

L’auteur nous décrit cependant un moyen age sans fioritures, avec ses auberges d’une propreté douteuse, ses marchés colorés, ses routes peu sures, ses châteaux froids et sinistres, son anti-sémitisme omniprésent où le moindre problème provoque la colère de la populace.
« C’est les juifs qu’ils jettent en prison ?
Pourquoi ?
Parce qu’ils sont juifs »
(Antidote à l’avarice)

Pour servir de lien avec un roman qui défraie la chronique aujourd’hui [Da Vinci Code] de Dan Brown, «Consolation pour un pêcheur » nous relate les vives psychoses qui peuvent secouer à tout moment une ville (Gérone) en présence d’un objet que personne n’a jamais vu : le mythique graal !

On accuse l’objet de faire mourir ses propriétaires ; des scènes d’hystérie secouent Gérone ; les juifs sont accusés de tous les maux et l’évêque Bérenguer s’en prend à Isaac qu’il accuse de croire à cette histoire. Pour calmer les esprits, l’auteur lance son héros dans une enquête qui va vite prouver que la magie n’a rien à voir avec les meurtres.

Il s’agit, en finalité, d’une bonne série le seul petit défaut perceptible est la répétition au fil des romans des mêmes noms et des mêmes prénoms, mais la situation des juifs au quatorzième siècle en Espagne est bien rendue

« Un juif !cria l’un d’entre eux ; attrapons-le ; on va l’emmener à la rivière pour le baptiser »

Dr Isaac anichevski-5765